21 Jan ENTREPRENEURIAT : PERSPECTIVES 2020
📈 LE RETOUR DE L’OPTIMISME
Les enquêtes publiées en ce début d’année 2020 sont unanimes : un vent d’optimisme souffle sur la France. Malgré un contexte marqué par les nombreux mouvement sociaux, 70 % des grands patrons affichent une confiance relative pour l’année qui va suivre d’après le Baromètre (BGE) d’Eurogroup Consulting. Les spécialistes économiques sont finalement très rassurants sur les impacts de ces mouvements sociaux sur l’économie.
🇫🇷 START UP NATION ?
Les chiffres du dernier sondage Opinion Way réalisé pour le Salon des Entrepreneurs de février mettent en évidence cette dynamique. En effet, l’entrepreneuriat français a le vent en poupe : 815.000 entreprises ont été créées en 2019 (Insee), un record en France et une hausse de 18 % par rapport à l’année précédente. Mais bien sûr, ces chiffres sont à relativiser, car seul un tiers des micros-entreprises créées survivent à l’exercice des 3 ans.
À l’échelle de l’Europe, la France se place également en retrait avec seulement 28 % de français désireux de créer une entreprise, contre 62 % en Pologne, 55 % en Espagne ou 51 % au Royaume-Uni. La jeunesse française est néanmoins plus motivée pour se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat : près de la moitié des 18-34 ans déclare avoir envie de créer leur entreprise, 53 % d’entre eux souhaitent la créer dans les 2 ans à venir et un tiers a déjà un projet concret en tête.
🔎 LES PME PARTENT À LA QUÊTE DE LEURS RAISONS D’ÊTRE
Le fait marquant de notre entrée dans cette nouvelle décennie, c’est le renversement qui s’opère dans la priorisation des défis des entreprises : la digitalisation des métiers, à la première place du baromètre BGE l’an passé, chute à la 6ème place. Face aux révolutions sociales, sociétales et numériques, les dirigeants considèrent que la nécessité de partager une vision et un sens est la priorité absolue (89%).
Longtemps perçue comme une pratique qui permet simplement d’accroître le bien-être des salariés ou encore d’afficher la contribution des entreprises aux enjeux sociétaux, la raison d’être devient un enjeu de croissance durable pour les entreprises, qui commencent à l’intégrer au cœur de leur stratégies. En effet, le travail de la raison d’être peut permettre d’une part de redéfinir leur positionnement sur leur marché, et d’autre part de remodeler leur proposition de valeur. Deux enjeux stratégiques pour renouer avec la croissance. Mais attention, ce phénomène doit être pris au sérieux, et impliquer toutes les parties prenantes de l’entreprise pour réellement avoir un effet sur les résultats de l’entreprise.
👾 LA FIN DE LA DISRUPTION DIGITALE ?
Ces 10 dernières années, la transformation digitale et la disruption étaient au cœur des préoccupations et des plans stratégiques des managers. Bien évidemment la digitalisation reste un objectif pour de nombreuses entreprises mais la disruption a été longtemps le graal est aujourd’hui questionnée par les économistes. En effet, l’aboutissement de ces initiatives « disruptives » en plans d’actions concrets est de plus en plus complexe. On commence à réaliser que la transformation digitale n’est pas synonyme de déconstruction absolue de l’ancien pour laisser place au nouveau...
La tendance n’est plus à l’innovation de rupture, à la refonte radicale des business models ou des procédés de fabrication / distribution. Il s’agit en fait d’utiliser les outils numériques pour mieux répondre aux besoins connus des clients. C’est le propos de l’article publié par le Harvard Business Review dans son dernier numéro, en s’appuyant sur des entretiens avec 60 entreprises et leurs leaders. Propos résumé dans cette citation : « pour de meilleurs résultats, mieux vaut parfois s’adapter, que se réinventer ».
🌿 TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
L’impact environnemental est un réel enjeu, même s’il est moins prioritaire (70%). Mais seuls 45 % des dirigeants pensent que cette préoccupation est partagée par leurs collaborateurs. « Si la thématique environnementale demeure non prioritaire dans les actes, pour les dirigeants face à d’autres défis à relever, elle n’est plus un doux propos de communication. L’écocitoyenneté de l’entreprise est un vrai sujet », constate Gilles Bon enfant, Président d’Eurogroup Consulting. En effet, les grandes entreprises commencent peu à peu à se mettre au vert, à l’instar de Microsoft, Google, Facebook ou encore Amazon, qui échafaudent des plans de restructuration énergétique.
En France, le secteur privé commence à également à élaborer sa transition, notamment à travers la naissance de l’association Entreprises pour l’Environnement et son plan ZEN 2050. Les mentalités évoluent, il ne s’agit pas de se servir du climat pour acquérir crédibilité et notoriété : seulement 38 % le considèrent comme une opportunité forte alors que 95 % y voit un enjeu ou un moyen. Selon l’étude, la transition énergétique se positionne « bien avant les acquisitions ou la conquête de nouveaux marchés à l’international».
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